Wenger-Trayner : les données probantes et la participation dans les communautés


Dans le cadre de l'échange en français entre Étienne Wenger-Trayner et des praticien·ne·s intéressé·e·s à la mise en place et au fonctionnement de communautés de pratique à Québec en septembre dernier, la question de la place devant être accordée à la recherche et aux données probantes a également été abordée. Wenger-Trayner soutient que l’on pourrait ranger les connaissances à cet effet selon deux axes : les connaissances dites « verticales » et qui se développent à mesure que la certitude augmente et les connaissances dites « horizontales », lesquelles s’enracinent dans l’expérience des acteurs ou dans les prises de décision en situation de manque d’information ou de collaboration. Il a d’ailleurs fait remarquer au passage que sur ce dernier plan, la communauté scientifique fonctionne comme toutes les autres et qu’il serait sage de ne pas le perdre de vue.

 

Selon Wenger, l’un des problèmes qui se pose lorsque l’on « verticalise » est que l’on empêche finalement l’expérience de contribuer. Dans le cas des données probantes, la qualité se mesure à la verticalisation et il y a donc un coût puisque l’on perd les expériences en chemin. À son sens, il y a donc nécessairement un prix à payer lorsque l’on cherche à imposer un modèle venu d’en haut à l’ensemble. D’une part, il y a simplification de la réalité. D’autre part, on laisse de côté la richesse des expériences. Comme il le dit lui-même : « l’expérimentation augmente pourtant les expériences et donc les connaissances ». Dans le contexte de l’enseignement, Wenger-Trayner est d’avis qu’une bonne part des craintes des enseignant·e·s eu égard aux communautés de pratique provient justement du fait que l’on cherche en quelque sorte à y importer le modèle industriel où tout est verticalisé. Plutôt que de miser sur une imposition verticale, il vaudrait mieux accorder de l’importance à la négociation entre l’horizontal et le vertical. À son sens, il s’agit également d’un enjeu majeur pour la recherche et il avance que la recherche collaborative est tout à fait en mesure d’offrir des pistes pour trouver des moyens communs d’atterrir productivement relativement à ces défis.

L'INEE n'est pas immINEntE

Le MEQ repousse la mise en place de la création de l'institut national d'excellence en éducation (INEE) pour des raisons que nous ne connaissons pas : Difficultés non anticipées? Financement non disponible? crédibilité douteuse? La liste est extensible ...


Le palmarès des écoles: le réseau Périscope s'oppose à l'accentuation de la sélection et des inégalités qui risquent d'en résulter.

Québec a dévoilé le 18 mars un « tableau de bord » en éducation qui fournira à tout un chacun l'information pour comparer, maintenant ou sous peu, les différentes régions, les centres de services scolaires et les écoles. Puisque ce palmarès va creuser l'écart entre les écoles, en permettant aux familles qui en ont les moyens de choisir une école plus performante, le réseau PÉRISCOPE vous invite à signer la pétition d’École ensemble en suivant ce lien: https://www.ecoleensemble.com/palmares


Un grand éducateur et chercheur vient de s'éteindre

Antoine Baby, cofondateur du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), laisse un héritage intellectuel de taille en matière de persévérance et de réussite scolaire et éducative. Il tenait des propos éclairés sur des questions complexes. Dans ses analyses, il a su mettre l'accent sur la réussite plutôt que sur l'échec scolaire. 

Le réseau PÉRISCOPE consacre le panel en réseau, intitulé L’incontournable nécessité d’une vision sociale de l’école québécoise, à un hommage à ce bâtisseur du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) et du Centre de transfert sur la réussite éducative (CTREQ).

Pour assister au panel, jeudi le 21 mars 2024 (16h00 - 17h00), se rendre à

https://periscope-fse-ulaval.zoom.us/my/periscope2024

Mot de passe: tact


Le mouvement École ensemble a initié un débat collectif sérieux, passons maintenant en mode solution!

Lors du panel en réseau du 15 février 2024 qui a porté sur le plan pour un réseau (scolaire) commun,  monsieur Stéphane Vigneault, coordonnateur d'École ensemble, a suggéré que le débat amorcé a permis de cerner l'enjeu sociétal de faire en sorte que les élèves du Québec aillent à l'école ensemble. La conversation étant installée et l'objet clarifié, il s'agit maintenant de faire porter l'attention sur, et de discuter, de la solution.


Étudier dans un système inégalitaire et en souffrir - une adolescente, Noah Ducharme, prend la parole

Une étudiante du secondaire partage son analyse (époustoufflante!) sur le système éducatif québécois et son expérience et celle de pairs au sein de celui-ci. Pour accéder à son texte paru dans le journal Le devoir, suivre ce lien.

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