Le 11 avril 2018
L’objectif de cette étude est de décrire les relations entre le style parental, la participation des parents au suivi scolaire, le climat de classe perçu par les élèves et le risque de décrochage scolaire d'élèves du secondaire dans une perspective axée sur la résilience scolaire.
Un devis de recherche mixte a été mené auprès de 84 élèves du premier cycle d’une école secondaire de la CSRS habitant dans un quartier socioéconomique défavorisé. Par la suite, 18 élèves de l'échantillon initial qui, selon la perception d’acteurs intervenant auprès d’eux, se sont adaptés positivement au cours de la dernière année ont été rencontrés. Des analyses de régression hiérarchiques ont été réalisées ainsi qu'une analyse thématique menant à la construction de récits narratifs.
Les résultats montrent que, du côté familial, les élèves rapportant plus d'engagement et d'encadrement de leurs parents ainsi que davantage d'interactions axées sur le quotidien scolaire seraient moins à risque de décrochage scolaire que les autres élèves. Plusieurs élèves rencontrés décrivent l'intégration d'un discours parental valorisant l'éducation pour expliquer leur adaptation positive. Du côté de la classe, les élèves percevant un climat de classe plus positif seraient moins à risque de décrochage scolaire que les autres élèves. Plus spécifiquement, le soutien d'un enseignant, une passion mise de l'avant dans le cadre de certains cours ainsi que le développement d'un sentiment d'appartenance auprès d'un groupe-classe ont émergé du discours d'élèves s'étant adaptés positivement. Lorsque les deux milieux sont considérés, seules les interactions parents-adolescent axées sur le quotidien scolaire ainsi que la perception du climat de classe contribuent de manière significative pour expliquer la variance du risque de décrochage scolaire. Dans le même sens, le discours de certains élèves adaptés positivement rapporte un encadrement reçu à la fois du milieu familial et du milieu scolaire. Cependant, quelques élèves, parmi ceux rencontrés, affirment ne se présenter à l’école que pour atteindre un objectif personnel. Il est intéressant de souligner que ceux-ci sont les seuls à ne s’être référé à aucun facteur du contexte environnemental et à avoir explicitement mentionné que l’école était « plate ». La possibilité que l’absence de facteurs signifiants issus du contexte environnemental puisse limiter l’adaptation de ces élèves relativement aux autres élèves rencontrés peut être questionnée.
L'étude dont il est question est la suivante:
Nadeau, S. (2018). L’effet de facteurs du milieu familial et du climat de classe perçu par les élèves sur le risque de décrochage scolaire d’élèves du secondaire dans une perspective orientée vers la résilience scolaire (thèse de doctorat, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada). Récupérée de Savoirs, l'archive de publications électroniques de l'Université de Sherbrooke :
Voici le deuxième SCOPE de cette série, appellation retenue en écho à la deuxième moitié de l'acronyme du réseau (PÉRISCOPE). Intitulé Susciter l’engagement dans les apprentissages, ce SCOPE est associé au premier niveau de participation auquel le Réseau s'est intéressé, soit la participation de l'élève dans la classe. Ce fut un chantier mené sur plusieurs années et qui a mobilisé plusieurs chercheur·es et partenaires. Suivre ce lien.
Les recherches convergent vers une vision systémique de la PRS, intégrant des dimensions individuelles (motivation, engagement, sentiment de compétence), familiales (implication parentale, soutien socioémotionnel), scolaires (pratiques pédagogiques, climat de classe, leadership des directions) et communautaires (partenariats école-famille-communauté). Cette approche fait consensus chez les membres du réseau PÉRISCOPE, qui insistent sur l’importance d’un croisement dynamique des regards, la participation active de tous les acteurs, et le partage des savoirs d’expérience et savants pour mieux cerner ces processus. Suivre ce lien.
Cette nouvelle façon de consulter le site PÉRISCOPE donne accès à de courtes séquences audio ou vidéo produites à partir de requêtes formulées à PÉRO, le robot conversationnel de PÉRISCOPE, sur des questions d’intérêt en lien avec la persévérance et la réussite scolaires (PRS). Nous vous invitons donc à visionner (4 min.) une première production avec la courte vidéo Maths: fatalité ou défi ?. Réussite et aversion des élèves envers les mathématiques - NotebookLM Vous constaterez ce que PÉRO rapporte à ce propos en s’appuyant sur les publications des chercheures et chercheurs membres de PERISCOPE et sur son corpus scientifique. Si vous souhaitez aller plus loin, il est également possible de soumettre votre propre questionnement à PERO. Nous comptons aussi sur vous pour faire découvrir le potentiel de PERO à d’autres agents de votre milieu. La diffusion de la présente vidéo et d’autres à venir sont autant d’occasions propices pour ce faire.
Voici le premier SCOPE de cette série, appellation retenue en écho à la deuxième moitié de l'acronyme du réseau (PÉRISCOPE). Intitulé Tutorat par les pairs, ce SCOPE est associé au premier niveau de participation auquel le Réseau s'est intéressé, soit la participation de l'élève dans la classe. Ce fut un chantier mené sur plusieurs années et qui a mobilisé plusieurs chercheur·es et partenaires. Suivre ce lien.