Panels en réseau Série 2: Équité, diversité et inclusion


Le 29 octobre 2020 a eu lieu la deuxième séance de la deuxième série des Panels en réseau sur les inégalités/iniquités éducatives au temps de la Covid-19. Les panélistes invité·e·s ont été Nathalie Chabot (CSQ), Hervé Charbonneau (Fédération des comités de parents du Québec), Jade Cyr (étudiante en enseignement, Université Laval) France Dubé (UQAM) et Philippe Tremblay (Université Laval). Les panélistes ont discuté sur comment évoluent les enjeux et les défis d’équité, de diversité et d’inclusion en ce temps de pandémie.  

Résumé

Il est difficile de traiter un sujet comme l’équité en si peu de temps et, pourtant, c’est vital. L’équité en éducation renvoie souvent à un idéal de société. Ce modèle auquel on aspire dans le quotidien requiert un travail en amont avec l’instauration de politiques éducatives et sociales de sorte à favoriser la réussite de tous les élèves (petit·e·s et grand·e·s).

L’école est un milieu d’intégration qui accueille la diversité. C’est aussi un lieu inclusif qui compense certaines inégalités (p.ex. l’offre de repas complets et équilibrés) et qui favorise l’intégration des jeunes dans la société, notamment ceux et celles en situation de vulnérabilité. En temps de pandémie, la capacité de parents pour répondre aux multiples besoins (scolaires, psychoaffectifs, sociaux) de leurs enfants est mise à rude épreuve.  Heureusement, la situation en a poussé plusieurs à rechercher une proximité avec les enseignant·e·s de leurs enfants.

Par ailleurs, le temps reste essentiel à la réalisation des projets socioéducatifs – le temps d’accueil, de concertation, d’analyse des besoins et de réalisation. Pourtant, nous dansons actuellement sur un rythme rapide et saccadé où l’imprévisibilité fait la mesure. Les acteur·e·s éducatifs font preuve d’adaptation et d’une grande résilience et cherchent à assurer une continuité pédagogique chez les élèves. Ainsi assurer une cohésion vive entre la communauté, les familles et les intervenant·e·s scolaires est la clé pour une éducation inclusive.

En classe, l’inclusion ne rejoint pas immédiatement tous les élèves. Elle promeut tout de même un esprit de communauté. L’inclusion donne aussi un espace commun démocratique dans lequel les élèves peuvent proposer des solutions adaptées à l’environnement de classe qui amélioraient le fonctionnement du groupe si elles font consensus. Également en classe, le co-enseignement offre une flexibilité qui aide à remédier aux contraintes de la pandémie et de la pénurie d’enseignant·e·s. 

Mais comment favoriser l’inclusion sans fréquentation physique dans les écoles, sans local social tangible ? Les iniquités et la diversité sont déjà présentes dans les établissements, mais l’inclusion fait parfois défaut, ce qui nuit à l’équité éducative. À plus forte raison, la pandémie accentue les inégalités en cachant des enjeux et en accentuant d’autres, particulièrement avec la distance. Par webcam, les élèves montrent leur chez-soi aux autres, ce qui peut représenter une intrusion qui mine la confiance des plus défavorisés. Bien que la distance apporte une autonomie aux élèves et favorise le rythme d’apprentissage chez certains, elle risque de nuire à l’accompagnement des élèves en difficulté. Les iniquités sont donc multiples et complexes d’où la pertinence de poursuivre le dialogue au-delà du présent panel. De même, l’entraide, le réseautage des acteur·e·s éducatifs, l’adjonction des rôles et la valorisation du métier d’enseignant sont essentiels pour nourrir les relations écoles-familles-communautés qui à leur tour consolident la réussite scolaire et éducative de nos jeunes.

Bande-annonce :

Alors que la version complète de la présentation est accessible uniquement aux membres, voici la bande-annonce de ce panel.

L'INEE n'est pas immINEntE

Le MEQ repousse la mise en place de la création de l'institut national d'excellence en éducation (INEE) pour des raisons que nous ne connaissons pas : Difficultés non anticipées? Financement non disponible? crédibilité douteuse? La liste est extensible ...


Le palmarès des écoles: le réseau Périscope s'oppose à l'accentuation de la sélection et des inégalités qui risquent d'en résulter.

Québec a dévoilé le 18 mars un « tableau de bord » en éducation qui fournira à tout un chacun l'information pour comparer, maintenant ou sous peu, les différentes régions, les centres de services scolaires et les écoles. Puisque ce palmarès va creuser l'écart entre les écoles, en permettant aux familles qui en ont les moyens de choisir une école plus performante, le réseau PÉRISCOPE vous invite à signer la pétition d’École ensemble en suivant ce lien: https://www.ecoleensemble.com/palmares


Un grand éducateur et chercheur vient de s'éteindre

Antoine Baby, cofondateur du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES), laisse un héritage intellectuel de taille en matière de persévérance et de réussite scolaire et éducative. Il tenait des propos éclairés sur des questions complexes. Dans ses analyses, il a su mettre l'accent sur la réussite plutôt que sur l'échec scolaire. 

Le réseau PÉRISCOPE consacre le panel en réseau, intitulé L’incontournable nécessité d’une vision sociale de l’école québécoise, à un hommage à ce bâtisseur du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) et du Centre de transfert sur la réussite éducative (CTREQ).

Pour assister au panel, jeudi le 21 mars 2024 (16h00 - 17h00), se rendre à

https://periscope-fse-ulaval.zoom.us/my/periscope2024

Mot de passe: tact


Le mouvement École ensemble a initié un débat collectif sérieux, passons maintenant en mode solution!

Lors du panel en réseau du 15 février 2024 qui a porté sur le plan pour un réseau (scolaire) commun,  monsieur Stéphane Vigneault, coordonnateur d'École ensemble, a suggéré que le débat amorcé a permis de cerner l'enjeu sociétal de faire en sorte que les élèves du Québec aillent à l'école ensemble. La conversation étant installée et l'objet clarifié, il s'agit maintenant de faire porter l'attention sur, et de discuter, de la solution.


Étudier dans un système inégalitaire et en souffrir - une adolescente, Noah Ducharme, prend la parole

Une étudiante du secondaire partage son analyse (époustoufflante!) sur le système éducatif québécois et son expérience et celle de pairs au sein de celui-ci. Pour accéder à son texte paru dans le journal Le devoir, suivre ce lien.

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